Aller au contenu principal
  • Accueil
  • Au programme
    • Saison 2017-2018
      • Spectacles
      • Autour des spectacles
      • Autres manifestations
      • Mots-clés
    • Afficher le calendrier
  • Spectateurs-trices
    • Enfants, ados & familles
    • Jeunes et étudiants
    • Enseignant-e-s
    • Public en situation de handicap
    • Multilingual audience
    • Professionnel-le-s des arts de la scène
    • Presse
  • Abonnement Général 18/19
  • Adhérent-e-s 17/18
  • Vidy +
    • Vidy + Autour des spectacles
    • Vidy + Migrations
    • Vidy + École
    • Vidy + Formation
    • Participez!
    • Fêtes
    • Les ambassadeurs-drices relais
    • VidyBlog
    • Vidy + Podcasts
    • Visites du théâtre
  • Productions et tournées
  • Le théâtre
    • Projet et histoire
    • Conseil de fondation, soutiens et partenaires
    • L'équipe
    • La Kantina
    • La Librairie
    • Les salles et l'atelier
    • Les ruches de Vidy
    • Nouveau pavillon en bois
    • Emplois et stages
    • Vidy dans la presse
    • Archives
  • Partenaires
    • Cercle des mécènes
    • Ami-e-s du théâtre
    • Club des entreprises
    • Partenaires culturels
    • Votre annonce dans le magazine
    • Librairie Payot - Grands Débats
  • Infos pratiques
    • Accès et horaires
    • Navettes Genève gratuites
    • Contact
    • Adhérer
    • Tarifs
    • Bon cadeau
    • Bourse aux billets
    • FAQ
    • Conditions générales
  • Mon compte
  • Recevoir la newsletter
Théâtre Vidy-Lausanne

Menu

  • fr
  • en

Achetez vos billets

Acheter

1993

Aurélien Bellanger/Julien Gosselin

1993

Le romancier Aurélien Bellanger et le metteur en scène Julien Gosselin entrainent la troupe des jeunes comédiens de l’école du TNS dans un spectacle intense et fervent, décrivant les espoirs et les doutes de l’Europe contemporaine à travers le portrait sans concession de la génération Erasmus.

La fin du millénaire a été marquée, en Europe, par le creusement de deux tunnels – des projets optimistes, impliquant une forte coopération internationale et manifestant des idéaux pacifistes. Le tunnel du CERN, à la frontière franco-suisse, permet l’installation d’un accélérateur de particules; c’est la fin de l’âge obscur de la physique nucléaire, où la science, devenue généreuse et serviable, assume seule la fonction du progrès – charge anciennement détenue par les passions guerrières.

Quelques années plus tard, le tunnel sous la Manche est achevé. Il résorbe l’anomalie principale de l’Europe d’être un continent péninsulaire. Il s’agit cette fois d’ouvrir aux flux logistiques des infrastructures à la hauteur de la paix européenne, marchande et triomphante. À Calais, l’Europe devenait résolument moderne, définitivement ouverte sur une paix assurée et un progrès radieux, scientifique, clinique. Le doute s’est instillé peu à peu. De premiers réfugiés s’installèrent dans des ruines industrielles de Calais. Le flux s’intensifia avec les années. La modernité s’est retrouvée encombrée de dispositifs de sécurité imprévus qui en retardaient sans cesse l’avènement promis, et "la jungle" devenait le lieu emblématique d’une autre mondialisation.

Le romancier Aurélien Bellanger et le metteur en scène Julien Gosselin entraînent la troupe des jeunes artistes de la promotion sortante de l’école du Théâtre National de Strasbourg dans un spectacle intense et fervent, passant de la lucidité critique frontale à l’euphorie d’une boîte de nuit électrique et troublante, et dressant ainsi un portrait sans concession de la génération Erasmus. De quelles déceptions, de quels rêves hérite-t-on quand on est né après la chute du mur de Berlin?

Du 16 au 18 mai 2018
Durée:
1h50
Salle Charles Apothéloz

Théâtre

    

Dates et horaires

Mercredi, mai 16, 2018 - 8:00pm
Add to Calendar
  • iCalendar
  • Outlook
  • Google
  • Yahoo
mer 16.05 20h00
Théâtre | Acheter
Jeudi, mai 17, 2018 - 7:00pm
Add to Calendar
  • iCalendar
  • Outlook
  • Google
  • Yahoo
jeu 17.05 19h00
Théâtre | Acheter
Vendredi, mai 18, 2018 - 7:00pm
Add to Calendar
  • iCalendar
  • Outlook
  • Google
  • Yahoo
ven 18.05 19h00
Théâtre | Acheter


Introduction au spectacle: Mer. 16.05, 19h
Rencontre avec l'équipe artistique: Jeu. 17.05. à l'issue de la représentation

  NAVETTE GRATUITE
Retour Vidy > Genève:
Mer. 16.05 Réserver
En savoir plus

AUDIODESCRIPTION      
Ven. 18.05               

Spectacle présenté en
audiodescription en partenariat
avec l'association Ecoute voir, 
l'UNADEV et le Festival de Marseille

 
 

Tarif M
Billets, horaires et infos détaillées
Aurélien Bellanger/Julien Gosselin

Auteur/Metteur en scène

Aurélien Bellanger/Julien Gosselin

Né en 1987 à Calais, Julien Gosselin suit les cours de l’EPSAD à Lille, dirigée par Stuart Seide. Il travaille alors comme acteur et assistant. Avec six acteurs issus de sa promotion, il forme le collectif "Si vous pouviez lécher mon cœur" en 2009. Après deux créations ensemble, il crée en juillet 2013 Les Particules élémentaires de Michel Houellebecq au Festival d’Avignon, présenté à Vidy en 2015. Suivront Le Père d'après un texte de Stéphanie Chaillou (2015) et le spectacle-odyssée 2666 d’après Roberto Bolaño (2016). Electrique, choral, frontal et narratif, le théâtre de Julien Gosselin mêle détermination rageuse et description lucide de son époque et de sa génération.

Aurélien Bellanger est né en 1980. Son premier livre, Houellebecq écrivain romantique, est publié en 2010. Il poursuit depuis une carrière romanesque, avec La Théorie de l’information (2012), L’Aménagement du territoire (2014) et Le Grand Paris (2017), tous trois publiés chez Gallimard. Du Minitel au TGV, de l’aménagement des zones rurales à celui de la région capitale, ces trois livres forment une trilogie sur les mythologies françaises et tentent d’instruire le procès, bienveillant et naïf, d’une certaine idée de la modernité en Europe.

En savoir plus
© Jean-Louis Fernandez
© Jean-Louis Fernandez
© Jean-Louis Fernandez
© Jean-Louis Fernandez
© Jean-Louis Fernandez
© Jean-Louis Fernandez
Générique

Texte:
Aurélien Bellanger

Mise en scène:
Julien Gosselin

Costumes:
Salma Bordes

Son:
Hugo Hamman
Sarah Meunier

Lumière:
Quentin Maudet
Juliette Seigneur
en collaboration avec Nicolas Joubert

Vidéo:
Camille Sanchez
en collaboration avec Pierre Martin

Musique:
Guillaume Bachelé

Scénographie:
Emma Depoid
Solène Fourt

Régie plateau:
Joris Desq

Régie générale et cadre vidéo:
Valentin Dabbadie

Décor et costumes:
Ateliers du TNS

Administration de tournée, diffusion:
Eugénie Tesson

Logistique de tournée:
Emmanuel Mourmant

Assistanant à l'administration de tournée:
Paul Lacour-Bouvier

Avec:
Quentin Barbosa
Genséric Coléno-Demeulenaere
Camille Dagen
Marianne Deshayes
Yannick Gonzalez
Pauline Haudepin
Roberto Jean
Dea Liane
Zacharie Lorent
Mathilde-Edith Mennetrier
Hélène Morelli
Thibault Pasquier
David Scattolin


Production:
Théâtre National de Strasbourg

Coproduction:
Festival de Marseille - danse et arts multiples

Production exécutive:
Si vous pouviez lécher mon cœur

Création juillet 2017 avec le groupe 43 de l'Ecole du TNS

Si vous pouviez lécher mon cœur est conventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Hauts de France, le Conseil Régional des Hauts de France.

Si vous pouviez lécher mon cœur et Julien Gosselin sont associés au Théâtre National de Strasbourg et au Phénix scène nationale Valenciennes pôle européen de création.

Presse et Pro
Consultez et téléchargez divers documents liés au spectacle : dossier de presse, photos HD, feuille de salle, revue de presse...
vidy+
 

Introduction au spectacle
Mercredi 16.05, 19h

Rencontre avec l'équipe artistique
Jeudi 17.05
à l'issue de la représentation

+
1993 par Aurélien Bellanger

"La fin du millénaire a été marquée, en Europe, par le creusement de deux tunnels - des projets optimistes, impliquant une forte coopération internationale et manifestant des idéaux pacifistes. (...)"

No valley too deep, no moutain to high
No limite, Ulimited, 1993 

La fin du millénaire a été marquée, en Europe, par le creusement de deux tunnels - des projets optimistes, impliquant une forte coopération internationale et manifestant des idéaux pacifistes. Le premier, celui du CERN, à la frontière franco- suisse, permettra l'installation d'un accélérateur de particules ; c'est la version civile du projet Manhattan, la fin de l'âge obscur de la physique nucléaire, son entrée raisonnée dans un futur calculable, où la science, devenue généreuse et serviable, assumera seule la fonction du progrès - charge anciennement détenue par les passions guerrières. L'héroïsme, lointain vestige des mondes antiques et médiévaux, sera bientôt rétrocédé aux grandes machines souterraines refroidies à l'hélium liquide, et les articles scientifiques issus du dispositif, sans leur être directement attribués, seront bien les fruits d'une collaboration étroite entre leurs grandes mains froides et les esprits échauffés des humains ; ils afficheront, en attendant, plusieurs milliers de signatures en en- têtes, celles des hommes et des femmes venus de toute la terre et rassemblés ici au cœur de l'Europe pour célébrer le triomphe de la paix et de la raison. Le tunnel du CERN, long de 27 km, est parfaitement circulaire : c'est le lieu précis de la fin de l'histoire. Lesecondtunnel, achevéquelquesannéesplustard, résorbe l'anomalie principale de l'Europe, continent péninsulaire marqué par une prolifération fractale de presque-îles, et manifestant, contre les obstacles naturels infinis de sa forme, et presque malgré elle, un puissant désir d'unité et d'intégration : il s'agira cette fois d'effacer le bras de mer qui scinde en deux parties sa principale mégapole, et d'offrir, aux flux logistiques qui manifestent sa puissance insolente, des infrastructures à la hauteur de sa paix, marchande et triomphante : l'Europe, qui s'était jusque-là construite de part en part d'un canal de Suez naturel, du Panama providentiel du Pas-de- Calais, s'offrira là, luxe géologique suprême, un isthme artificiel. Ses habitants répèteront, fascinés, pendant la dernière décennie du millénaire, que la Grande-Bretagne a cessé d'être une île, élégante litote destinée à annoncer, à demi-mot, qu'après en avoir fini avec l'histoire, l'Europe en avait terminé avec la géographie. C'est ainsi à Calais que l'Europe est devenue absolument moderne. Une musique naît alors, pour accompagner le vertige lumineux de ces grandes autoroutes, pour magnifier la puissance inégalée de ces projets d'infrastructures - une musique aux rythmes blancs et simples, comme des camions dans la nuit, comme des lignes blanches réfléchissantes, et qui demeure l'un des derniers grands mouvements artistiques paneuropéens, comme une renaissance éclair ou un gothique instantané. On nommera Eurodance ce genre musical contemporain de l'eurotunnel. C'est la musique la plus triste du monde, le bruit d'un univers qui vacille dans le néant - le triomphe évidé des nocturnes et des leçons de ténèbres. Le continent de Bach accède avec elle à un état de transe spectaculaire ; la modernisation, le grand projet et le grand mythe des Européens, acquiert soudain quelque chose de primitif, et son achèvement donne naissance à un sublime nouveau - des beats sourds et massifs, séparés comme des véhicules par leur distances de sécurité et s'accaparant chacun toute la nuit du monde, dans leurs habitacles faiblement éclairés par la lumière graduée des compteurs kilométriques et par les panneaux réfléchissants annonçant leur entrée prochaine dans l'eurotunnel. Tout est parfait, maintenant, tout est enfin achevé, silencieux et pur comme une autoroute. L'Angleterre n'est plus une île et le globe lui-même est rendu au néant - un néant froid et bienfaisant, un néant nécessaire. Les grands siècles tragiques de l'histoire européenne n'auront pas duré plus longtemps qu'un frisson, le vague heurt, dans une zone intermodale sécurisée, du passage des roues souples d'un camion sur la plateforme métallique d'un quai d'embarquement. Calais était alors moins la porte de l'Angleterre qu'un portail irréversible vers le futur - l'ultime stade du grand projet de modernisation de l'Europe. Les premiers doutes sont apparus un peu à la même époque, quand il est devenu commun, pour dénoncer les dérives de la mondialisation et les faux-semblants de la fin de l'histoire, de comparer le monde à un aéroport. C'était une manière d'acter la fin définitive du style international, dont le terminal calaisien du tunnel marquerait l'une des apothéoses: aucungestearchitectural, riendecommunavecune ville ancienne, seulement, autour des trois conduits invisibles du tunnel, un ensemble de bâtiments épars résumés à leurs fonctions, articulés entre eux par des signes univoques et semblables à ceux de toutes les zones logistiques. De loin en loin, le Calais historique, rejeté en périphérie, apparaissait sur des panneaux, mais la ville avait largement accepté sa défaite, qui prenait pour elle la forme d'un grand centre commercial, version améliorée de son centre-ville - la balance était déséquilibrée, la modernisation achevée. L'universel de l'aéroport, contesté par quelques esthètes archaïques et par les commerçants locaux, était encore inattaquable. Il a fallu, en réalité, l'apparition, beaucoup plus ambiguë, d'un nouvel universel pour que l'idée de mondialisation vacille. Et la chose s'est produite ici même. Tout a commencé dans les ruines du tunnel quand un grand entrepôt blanc, vestige de sa construction implacable, s'est retrouvé à accueillir une zone de transit pour réfugiés kurdes ou kosovars. L'anomalie était légère et presque indiscernable. On pouvait même en livrer une interprétation compatible avec le grand récit de la modernisation du monde : les Kosovars témoignaient du succès militaire de l'opération Allied Force, et de la défaite récente du plus odieux des nationalismes, quand les Kurdes prophétisaient la chute future du dictateur de l'Irak et la démocratisation prochaine de tout le Moyen- Orient. L'anomalie humanitaire sera facile à résoudre et la crise des réfugiés n'existait pas encore. Le passage à l'an 2000, événement magique attendu de longue date et apothéose annoncée de l'Europe moderne, ainsi que la destruction promise de l'entrepôt, deux ans plus tard, devaient pourtant échouer à normaliser la situation. Le portail temporel du tunnel s'était ainsi mis à fonctionner moins bien. Il a fallu revoir les protocoles de sécurité, repenser les traités de coopération douanière. La modernité s'est retrouvée toute encombrée de dispositifs imprévus qui en retardaient sans cesse l'avènement promis. Des réfugiés nouveaux sont arrivés du monde entier. Le Tunnel, solution jadis miraculeuse, est devenu le nom d'un problème insoluble ; Calais celui d'une lente dévolution de l'Europe vers des abysses médiévaux. Les infrastructures innocentes ont fait face à des assauts répétés. On s'est mis à parler de siège et à organiser des rondes. Le Tunnel, devenu de plus en plus incapable de remplir sa fonction de portail temporel - comme si la chose avait ripé sur une dimension noire- débouchait maintenant sur un lieu imprévu, dangereux et hostile. Une ville ambigüe et fruste, à la fois proche des premiers établissements humains sur la Terre, dans sa nudité nécessaire et dans sa forme hâtive, et en même temps plus moderne que toutes les villes du monde - étrangement moderne, cosmopolite et prophétique. On a appelé cette entité la jungle de Calais, et elle est devenue peut-être le lieu emblématique, après l'aéroport, du nouvel universel de la mondialisation : l'universel du camp de réfugié.

Aurélien Bellanger

En lien avec le spectacle
VIDY+ FORUM : Quels rêves pour la jeunesse? Rencontre avec Olivier Fillieule
16.05.
Rencontre | Entrée libre sur réservation
+

Théatre Vidy-Lausanne

Directeur Vincent Baudriller

Av. E-H. Jaques-Dalcroze 5

CH-1007 Lausanne

Billetterie +41 21 619 45 45

Administration +41 21 619 45 44

info [at] vidy [dot] ch

Accès

Horaires

Contact

Mon compte

Copyright @2015 Vidy

All rights reserved