Une jeune femme, à la frontière de l’humain et du robot androïde, perdue dans un monde qui ne la fait plus vibrer: voici une comédie absurde et futuriste dans laquelle les robots se prennent à rêver d'un spectacle au titre à jamais provisoire…
Une jeune femme, à la frontière de l’humain et du robot androïde, perdue dans un monde qui ne la fait plus vibrer: voici une comédie absurde et futuriste dans laquelle les robots se prennent à rêver d'un spectacle au titre à jamais provisoire…
Mardi, septembre 25, 2018 - 7:30pm | mar 25.09 | 19h30 |
Saison 18/19
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Mercredi, septembre 26, 2018 - 7:30pm | mer 26.09 | 19h30 |
Saison 18/19
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Jeudi, septembre 27, 2018 - 7:30pm | jeu 27.09 | 19h30 |
Saison 18/19
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Vendredi, septembre 28, 2018 - 7:30pm | ven 28.09 | 19h30 |
Saison 18/19
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Samedi, septembre 29, 2018 - 7:30pm | sam 29.09 | 19h30 |
Saison 18/19
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Mardi, octobre 2, 2018 - 7:30pm | mar 02.10 | 19h30 |
Saison 18/19
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Mercredi, octobre 3, 2018 - 7:30pm | mer 03.10 | 19h30 |
Saison 18/19
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Jeudi, octobre 4, 2018 - 7:30pm | jeu 04.10 | 19h30 |
Saison 18/19
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Vendredi, octobre 5, 2018 - 7:30pm | ven 05.10 | 19h30 |
Saison 18/19
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Samedi, octobre 6, 2018 - 3:00pm | sam 06.10 | 15h00 |
Saison 18/19
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PARCOURS VIDY
Enchaînez certains spectacles et bénéficiez du tarif S pour le second spectacle
29 septembre
Je ne suis pas David Bowie / Conférence l+ Crowd + Titre à jamais provisoire Acheter
Relâche dim. 30.09 et lun. 1.10
Metteur en scène et comédien
Le metteur en scène et comédien lausannois Guillaume Béguin associe un intérêt pour les écritures contemporaines à l’exigence d’un théâtre de recherche. Ses dernières créations s’intéressent spécifiquement aux fonctions de l’imagination et de la fiction dans la fabrique de l’humain et aux échanges perméables entre environnement et fabrique de l’identité. Né en 1975, il sort diplômé du Conservatoire de Lausanne en 1999 et fonde en 2006 la Compagnie de nuit comme de jour après de nombreuses expériences comme comédien. Il porte alors à la scène des textes dramatiques contemporains comme des romans ou crée des spectacles à partir de recherches collectives. Il enseigne dans différentes écoles supérieures de théâtre et co-anime *La FC*, une association professionnelle pour la recherche et le partage des savoirs dans les arts de la scène. À Vidy il présente le diptyque Le Baiser et la morsure et Le Théâtre sauvage en 2015. Il y présente également Le Manuscrit des chiens III, Villa Dolorosa de Rebekka Kricheldorf en 2016, crée Où en est la nuit ? en 2017 et Titre à jamais provisoire en 2018.
Texte et mise en scène:
Guillaume Béguin
avec l'équipe artistique
Scénographie:
Sylvie Kleiber
Lumière:
Victor Roy
Musique et son:
David Scrufari
Costumes:
Zouzou Leyens
Perruques, masques et maquillage:
Cécile Kretschmar
assistée de
Malika Stähli
Collaboration artistique:
Guillaume Cayet
Assistanat mise en scène:
Isis Fahmy
Régie générale:
Maxime Fontannaz
Construction:
Léo Piccirelli
Couture:
Samuel Dronet
Isabelle Airaud
Avec:
Tiphanie Bovay-Klameth
Lou Chrétien-Février
Lara Khattabi
Pierre Maillet
Matteo Zimmermann
Production déléguée:
Compagnie de nuit comme de jour - Laure Chapel - Pâquis Production
Coproduction:
Théâtre Vidy-Lausanne - Théâtre Saint-Gervais - Théâtre Benno Besson
Avec le soutien de:
Affaires culturelles du Canton de Vaud - Ville de Lausanne - Loterie Romande - Pro Helvetia - fondation suisse pour la culture, Fonds culturel de la société Suisse des Auteurs – Une fondation genevoise - Fondation Ernst Göhner, Pour-cent culturel Migros, Ecole de la Comédie de Saint-Etienne / DIÈSE # Auvergne-Rhône-Alpes
Rencontre
Jeudi 27.09 à l'issue du spectacle
Aujourd'hui, je rêve d'un spectacle provisoire. Et qui n'aurait lieu qu'en rêve. Je rêve d'un spectacle sur nos métamorphoses rêvées. [...]
"Méfie-toi de tes rêves, ils finissent toujours par se réaliser", a écrit un jour Goethe. Pensait-il aux rêves nocturnes ou à ceux que nous caressons, éveillés, en songeant à ce que nous deviendrons demain? Peu importe: quel qu’il soit, le rêve n’agit jamais comme une simple rumination du passé, pas plus qu’il ne me parle de celui ou celle que je suis aujourd’hui. Il me dit ce que je deviendrai demain. Il me prépare à mes futures métamorphoses. Au cours de mes rêves, je fonde le monde nouveau. Le rêve est toujours prémonitoire.
Aujourd’hui, je rêve d’un spectacle provisoire. Et qui n’aurait lieu qu’en rêve.
Je rêve d’un spectacle sur nos métamorphoses rêvées.
Nos rêves ne nous appartiennent pas. Nous n’en sommes pas les auteurs, comme je ne suis pas l’auteur de ce spectacle au titre provisoire — même si ce sont mes doigts et mes neurones qui l’ont écrit. Nous sommes rêvés par le monde. Nous sommes rêvés par les bactéries qui baignent dans nos intestins, par celles qui nous ont précédées, nous sommes rêvés par nos aïeuls, par les esprits de la forêt qu’arpentaient nos lointains ancêtres chasseurs-cueilleurs. Enfin, nous sommes rêvés par notre époque. En nous tout est déjà là, en puissance, comme une chance de réalisation. Le futur est déjà là, et le passé encore là. Le temps nous traverse. (…)
Titre à jamais provisoire met en scène une femme, qui n’en est plus tout à fait une. Elle a été générée artificiellement. Elle n’a pas de parents. Elle n’a pas de passé. Et sans doute pas beaucoup d’avenir. Pour vivre et penser, elle regarde le monde, et elle recopie. Elle est incapable de créer autre chose que de l’identique. Elle crée sans transformer. Elle ne peut plus se métamorphoser. Le temps s’est figé en elle. (…)
Titre à jamais provisoire met en scène cette femme-robot, dont les rêves sont désincarnés. Aussi artificiellement intelligente soit-elle, elle ne peut pas créer. Les rêves qui poussent en elle ne trouvent plus de terreau. Heureusement pour elle, elle a conscience de ce manque ontologique, et elle met beaucoup d’énergie à le compenser. Et comme ce spectacle provisoire est aussi une comédie absurde, elle décide de se faire greffer l’utérus d’une amie, bien humaine celle-ci, et qui lui fait don de ses entrailles biologiques. Munie de cette nouvelle matrice, la femme-robot croit qu’elle va enfin pouvoir créer. Elle croit qu’elle va enfin réussir à cesser de ne générer que de l’identique. Mais ce ne sera pas si simple — comme il n’est pas si simple de créer un spectacle au titre à jamais provisoire, un spectacle qui n’aurait à jamais lieu qu’en rêve, et qui serait non identique à lui-même: un spectacle qui nous traverserait, toutes et tous. Le rêve, comme le théâtre, a surtout besoin du mélange des corps pour se déployer.
Alors soyons moins romantiques que Goethe — ou soyons-le davantage. Ne nous méfions pas de nos rêves — en tous les cas, pas de tous; et prenons soin de nos corps provisoires, leurs vecteurs, afin que dans d’autres temps, et sous d’autres titres, nos rêves continuent d’agiter les humains.
La seule chose qui soit vraie, c’est le rêve. Tout le reste n’est que poussière d’étoiles.
GUILLAUME BÉGUIN
WEBOGRAPHIE
Site de la compagnie: www.denuitcommedejour.ch
Facebook de la compagnie
Page Guillaume Béguin sur theatre-contemporain.net
BIBLIOGRAPHIE
Propositions de lectures pour poursuivre le spectacle autrement (livres en vente à la librairie du Théâtre)