Des dispositifs interactifs qui ne laissent aucune trace matérielle de l’œuvre et aucune possibilité de reproduction à l’identique. "(sans titre) (2000)" permet d’exposer le médium danse.
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Des dispositifs interactifs qui ne laissent aucune trace matérielle de l’œuvre et aucune possibilité de reproduction à l’identique. "(sans titre) (2000)" permet d’exposer le médium danse.
Formé en danse et en économie, Tino Sehgal s’est propulsé dans le monde de l’art contemporain en 2000 avec un solo chorégraphique: "(sans titre) (2000)". C’est sa dernière pièce conçue dans un rapport classique: un danseur face à un public. Occupé à dématérialiser l’art, il travaille davantage ensuite des situations de rencontre et de dialogue entre interprètes et spectateurs. Des dispositifs interactifs qui ne laissent aucune trace matérielle de l’œuvre et aucune possibilité de reproduction à l’identique. "(sans titre) (2000)" permet d’exposer le médium danse. Sehgal traverse l’histoire chorégraphique du XXe siècle selon un régime quasiment muséal. Sans décor ni musique, un corps donne le mouvement à la fois comme un acte présent, complètement impliqué dans son déploiement esthétique, et comme un souvenir ou un hommage à des figures passées, à des styles marquants. En transmettant ce solo à deux interprètes, treize ans après sa création, Tino Sehgal joue sur la variabilité de la représentation, même lorsqu’une pièce est écrite. On le constate dans les deux versions proposées ici, Boris Charmatz et Frank Willens donnent chacun une interprétation très différente du solo. À partir d’une même composition, chacun l’ouvre sur un imaginaire singulier. Ce qui relève là aussi de la dématérialisation de l’œuvre chère à Sehgal.
Nous vous proposons en parallèle l'autre interprétation de ce solo par Frank Willens.
Boris Charmatz
Danseur et chorégraphe français, il est aussi un chercheur, un intellectuel, un iconoclaste. Son art? Déplacer les questions et radicaliser les tentatives. Il le fait dans la représentation, en incarnant si pleinement une danse conceptuelle qu’elle ne s’égare jamais dans l’aridité. Il le fait dans la pédagogie en posant par exemple l’expérience novatrice du "Bocal" dès 2002. Nommé à la direction du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne en 2008, il y fonde le Musée de la danse. Ce qui est une contradiction dans les termes, un croisement contre nature et pourtant fertile entre l’idée de conservation et l’idée de création. Il en fait un espace expérimental unique dans le monde chorégraphique, qui joue de l’exposition, du geste performatif et de l’articulation d’un discours. De quoi examiner la danse sous toutes ses coutures en tant que phénomène à la fois sensible et intelligible, en tant qu’opérateur de perturbations. Il a été artiste associé du Festival d’Avignon en 2011 et invité du MoMA à New York en 2013. Il sera de retour à Vidy la saison prochaine avec une grande création danse.
Joué au Théâtre de Vidy les 12 et 13 juin 2014
Saison 13/14
Durée: 50 min
Production: Musée de la danse / centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne
de Tino Sehgal
par Boris Charmatz
Production:
Musée de la danse / centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne
Coproduction:
Tanz im August (Berlin),
KaaItheater (Bruxelles),
Les spectacles vivants
Centre Pompidou – Paris,
La Bâtie – Festival de genève,
Bonlieu Scène nationale Annecy dans le cadre du projet PACT bénéficiaire du FEDER avec le programme INTERREG IV A France-Suisse
Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne – Direction : Boris Charmatz. Association subventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication (Direction Régionale des Affaires Culturelles / Bretagne), la Ville de Rennes, le Conseil régional de Bretagne et le Conseil général d'Ille-et-Vilaine.
Avec le soutien de:
Ernst Göhner Stiftung
Fondation Nestlé pour l'Art, pour le Prologue