Monika Gintersdorfer/Franck Edmond Yao (La Fleur)

L’Autrichienne Monika Gintersdorfer est une metteuse en scène qui, avec le collectif La Fleur, travaille entre l’Allemagne, la France et beaucoup d’autres pays. Elle s’affranchit des frontières des disciplines, des pays comme des cultures en réunissant des acteurs·rices, des danseurs·euses et des musicien·ne·s internationaux·ales, en particulier de Côte d’Ivoire qui travaillent non seulement dans leur propre discipline, mais aussi sur des terrains moins connus d’elles·eux, à cette lisière où les cultures se mêlent et se transforment. Ses spectacles comme The Selfmade Aristocracy (2017), Un truc d’ouf (2019) ou Nana n’attrape pas la variole (2020) ont été présentés dans toute l’Europe. À Vidy, elle a présenté en 2018 avec la compagnie Gintersdorfer/Klaßen La Jet Set, pièce sur le coupé-décalé, et en 2021 Trio (For the beauty of it) avec Carlos Gabriel Martinez, Alex Mugler et Ordinateur.

Initié dès l’âge de sept ans à la danse, Franck Edmond Yao se forme ensuite comme danseur et comédien à l’école Kingbok à Abidjan en Côte d’Ivoire. Expert en danse moderne et en coupé-décalé, il crée les chorégraphies de nombreuses stars ivoiriennes comme Lino Versace ou Boro Sanguy, du groupe La Jet Set. Dès 2003 il est couramment élu meilleur danseur de la diaspora africaine aux Awards Music Afrique de Paris. Depuis 2005, il collabore avec le collectif allemand Gintersdorfer/Klaßen, avec lequel il a joué dans les pièces Not Punk, Pololo, La Jet Set et dans l’opéra, Les robots ne connaissent pas le blues ou L’Enlèvement au sérail. En 2008, il sort son premier album de coupé-décalé Territoire sacrée sous le pseudonyme de Gadoukou La Star. En 2016 il crée avec Monika Gintersdorfer le collectif La Fleur avec le désir de réunir deux générations de danseurs·euses : la plus âgée qui anime depuis les années 2000 les nuits de la diaspora ivoirienne à Paris et la plus jeune qui s’est formée à Abidjan et se produit régulièrement en France.