Comme une grande vague d’enthousiasme, d’énergie et de plaisir. C’est que la pièce bat au rythme d’une composition sans appel. C’est que la pièce danse comme rarement on voit danser sur les scènes contemporaines.
Comme une grande vague d’enthousiasme, d’énergie et de plaisir. C’est que la pièce bat au rythme d’une composition sans appel. C’est que la pièce danse comme rarement on voit danser sur les scènes contemporaines.
Programmé en début du Festival d’Avignon 2013, d’après une histoire vraie a littéralement fait crier de joie les gradins, soir après soir. Comme une grande vague d’enthousiasme, d’énergie, de plaisir qui aurait gagné la salle après une heure et quart de danse. C’est que la pièce bat au rythme d’une composition sans appel. C’est que la pièce danse comme rarement on voit danser sur les scènes contemporaines. Cette chorégraphie vient du folklore, elle vient d’Istanbul, du choc que Christian Rizzo a ressenti en voyant une danse d’hommes il y a quelques années. Une émotion qui ne l’a plus lâché, même s’il avait de la peine à l’expliquer, lui qui travaille sur le rien, sur la fragilité, plutôt que sur la force du groupe ou sur le corps glorieux. Surprise. Paradoxe. Et questionnement sur la puissance de ces danses ancestrales. Le chorégraphe est reparti à Istanbul avec un danseur pour constituer une banque de données du mouvement. Et puis il a réuni des interprètes avec qui il n’avait jamais travaillé, dix hommes venant du pourtour de la Méditerranée. Son idée : mélanger des archétypes ancestraux – taper des pieds, lever les mains, faire des rondes – avec des mouvements contemporains ; fondre le concret du populaire avec certaines abstractions et trouver ainsi un nouveau folklore, n’appartenant à personne mais reconnu par tous.
Et c’est là que Rizzo réussit son pari : d’après une histoire vraie déjoue les catégories, déplace les cadres et laisse le spectateur heureusement dérouté.
Comme le premier folklore de Rizzo, c’est le rock, il a convié deux batteries pour mener la danse. Entre décharge tribale et battle contemporaine, le tandem s’approche parfois de la transe. Et c’est là que Rizzo réussit son pari : d’après une histoire vraie déjoue les catégories, déplace les cadres et laisse le spectateur heureusement dérouté. Qu’a-t-il vu ? Tout simplement une pièce d’aujourd’hui qui s’ancre profondément dans un très ancien plaisir de danser ensemble. En contrepoint à cet accueil, le Théâtre de Vidy invite 100% polyester, objet dansant n° 53, une installation de vent, de lumière et de robes légères. Qu’il s’agisse de tissus, de corps, d’éclairages ou de sons, Christian Rizzo et Caty Olive savent créer des hypnoses, des engouements, des insistances charnelles qui disent l’humain.
Joué au Théâtre de Vidy du 11 au 13 février 2015
Saison 14/15
Durée: 1h10
Création: 2013
Production déléguée: L'association fragile
Production: Bureau Cassiopée
S’il est parfois difficile de définir Christian Rizzo, puisqu’il produit de la danse, des costumes, des installations plastiques et de la musique, on peut se référer au nom de sa compagnie pour tenter de l’approcher : fragile. C’est en effet dans l’évanescence, le doute, la marge, la chute, la fumée, l’indéfinition ou le déséquilibre que Christian Rizzo dépose ses objets esthétiques. C’est un artisan, qui construit tout à même le plateau, à partir des corps, et avec des appuis scénographiques forts. Né à Cannes en 1965, il joue dans un groupe de rock, se forme en arts plastiques à la Villa Arson, danse avec de nombreux chorégraphes, pour qui il crée parfois des costumes ou des bandes-son, et fonde l’association fragile en 1996. En 2010, il monte au Japon une exposition intitulée as me as a dog as ; en 2012, il crée un solo pour le danseur turc Kerem Gelebek, sakinan göze çöp batar (c’est l’oeil que tu protèges qui sera perforé), ainsi qu’une pièce de groupe, d’après une histoire vraie. Dès janvier 2015, Christian Rizzo prendra les rênes du Centre chorégraphique national de Montpellier – Languedoc-Roussillon.
Conception, chorégraphie, scénographie et costumes :
Christian Rizzo
Musique originale et interprétation :
Didier Ambact
King Q4
Lumière :
Caty Olive
Avec :
Fabien Almakiewicz
Yaïr Barelli
Massimo Fusco
Miguel Garcia Llorens
Pep Garrigues
Kerem Gelebek
Filipe Lourenço
Roberto Martínez
Production déléguée :
L’association fragile
Administration, production et diffusion :
Bureau Cassiopée
Coproduction :
Théâtre de la Ville, Paris Festival d’Avignon Opéra de Lille Centre de développement chorégraphique
de Toulouse – Midi-Pyrénées, la Ménagerie de verre, Paris
La Filature – scène nationale, Mulhouse
L’apostrophe – scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val-d’Oise
Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape/direction Yuval Pick
Avec le soutien de :
Conseil régional Nord-Pas-de-Calais
Convention Institut français + ville de Lille
Association Beaumarchais – SACD
Institut français dans le cadre du fonds de production circles
Avec l’aide de :
Le Phénix – scène nationale valenciennes Résidences de création :
Opéra de Lille, Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape/direction Yuval Pick,
Centre chorégraphique national
Roubaix Nord-pas de Calais
Remerciements à :
Toute l’équipe de l’Opéra de Lille, l’Opéra de Lyon, Théâtre du nord, au Fresnoy - studio national des arts contemporains, Le centquatre-paris, Marie-Thérèse Allier, Rostan Chentouf, Sophie Laly, Arthur le Fol, Frédéric Bonnemaison, Catherine Tsékenis et Stéphane Malfettes L’association fragile est aidée par le Ministère de la culture et de la communication / DRAC Nord-pas de Calais au titre de l’aide à la compagnie chorégraphique conventionnée et reçoit le soutien du Conseil régional Nord-pas de Calais, de la ville de Lille et de l’Institut français pour ses tournées à l’étranger.
De septembre 2007 à juin 2012, l’association fragile/Christian Rizzo a été en résidence à l’Opéra de Lille.
Création 2013